Notre potentiel pire ennemi : le sexe !

Nous n'allons pas, non, chanter la gloire du corps de l'homme. Genet ou Anaïs Nin ont fait cela fort bien. La sexualité au temps de la jeunesse, représente en général un havre des délices, un labyrinthe obscur où l'on perd en étant sûr de retrouver le fil d'Ariane et par conséquent le jour. Plus tard dans le cours de la vie, cela se corse, et c'est là que l'on découvre les miettes de sa propre âme, en lambeaux d'avoir été piétinée par des amoureux sans amour, quand ce n'est pas le corps qui souffre d'atteintes physiques, telles que de vieilles Mst, et le pinacle d'entre les plaies, le Sida. C'est une arme à double tranchant qui sert autant à couper le pain qu'à se saigner aux quatres veines.
La sexualité, oui est dangereuse, et nous freignons une règle majeure du milieu gay en apposant sur certaines pratiques, une morale ! Cette morale tant honnie.
Beaucoup de malades du Sida ne le sont pas par hasard, les pratiques que ces personnes ont eues étaient à risques, suffisamment prévenues, elles n'ont pas obtempérés, et ont foncé, tête baissées, tels des béliers, dans le gouffre des backrooms.
Le résultat est là, une ou deux décennies plus tard, des quarantaines difficiles, médicamenteuses, hospitalières, des cinquantaines éjectées du circuit, une souffrance morale inextinguible et ineffable, une solitude. Et parfois, au coeur ou au détour de ces âges qui auraient dû être une page apaisée de la vie, la belle apparition mort.
Dieu que c'est con à dire, mais les erreurs de jeunesse se paient toujours ...et cher. C'est la larme à l'oeil que je vois des gosses s'enliser dans le marais (sic) de la découverte des sens dont ils ressourtiront boueux, et dont ils se consoleront parfois par l'alcool ou des drogues !
Générations de plus en plus perdues, plongées dans les eaux noires de la négativité dont ils ont pris les reflets pour de la lumière.
Les atours de la sexualité les ont leurrés, trahis, meurtris ! ne croyez-vous pas que je passe en connaissance de cause même si j'ai échappé au pire ?
Mes pauvres enfants, moquez-vous de ma bonté saint-sulpicienne, si vous ,saviez combien la vie se révèle dure, combien c'est une épreuve, vous ne rajouteriez pas des couches de douleurs sur vos existences !
Rien de ce qui se vit n'est neutre. Et pour citer Sénèque, "les évènements projettent leur ombre devant eux". Ce n'est souvent que bien tard que l'on prend conscience de la sinuosité et des ténèbres évitables du parcours que l'on avait choisi.
De plus, l'éclat de la sexualité éloigne de franges magnifiques qui sont la Lumière et la spiritualité, même si de fortes amitiés peuvent se nouer à partir de rencontres de backrooms !
Mes chers gosses, faites gaffe, soyez prudents, pour vos coeurs, pour vos corps, pour votre âme.
Comme le chante le grand Brel, la vie ne fait pas de cadeaux ou du moins, elle ne fait pas les cadeaux que l'on croit. Car un jour ou l'autre, ce sourire craquant, ce cheveu dru, cet éclat dans l'oeil qui furent les vôtres seront ternis, et le "milieu" qui est ce sale miroit ne manquera pas de vous le faire comprendre.
Ca me fait une immense peine de voir ces gosses post-pubères réquisitionnés dans ce qu'ils ne savent pas encore être des pièges. Oeuvrez pour votre bien-être, pas pour le simple plaisir qui a cette capacité d'être si fatal !
Pensez à ce que vous êtes en votre for intérieur et non pas en apparence, combien glorieuse cette apparence puit être. ne déconnez pas excessivement ! Soyez sur vos gardes ! Ce molieu comprte de multiples dangers, de multiples détresses, accouche de destinées qui se révèlent des chemins de Croix... Discours moralisateur, direz-vous, surtout si vous êtes militant gay gauchiste, actupien ou autre, discours méprisable au premier regard... Malgré mes errances, chrétien, je le suis resté, depuis la racine des pieds, et avec de la paille dans mes sabots, c'est ce qui m'a sauvé !

De grâce, que votre homosexualité, qu'elle fut acceptée ou non par vous-mêmes ou par votre entourage, ne vous coupe pas de vos racines qui sont essentielles ! Puisant dans la terre de vos ancêtres, elles vous apportent la sève qui est votre vie. Ne croyez pas aux sirènes des medias qui appellent à la débauche et du soft au SM en passant par la bisexualité et l'échangisme, au métissage des tentatives de toutes espèces !

Combien dans les années 80-90, embarqués par leurs sens s'en sont allés prématurément de n'avoir pas saisi l'enjeu des risques encourrus, de n'avoir pu peser les évènements, et d'avoir mal évalué le poids de certains choix qui ont privilégié le plaisir au reste.

Je ne jette pas une opprobe absolue sur ce milieu, les sphères hétérosexuelles, entre avortements-éclairs et divorces, ne sont pas non plus fameuses, mais l'on cerne mieux les ténèbres et obscurités que l'on aura personnellement traversées et par conséquent, on les pointe plus aisément du doigt. La sexualité est souvent la faille en nous. Je ne nie pas que cette dernière a, et heureusement des légèretés et des luminosités, oui ! mais entre personnes qui s'aiment, le reste n'est que gymnastiques et mélanges dangereux.

Soyez prudents.

Je vous remercie.