mercredi 19 mai 2010

Dictionnaire...


Rendons à César ce qui appartient à César ! Ici un homo au surnom d'"Abrahamlincoln" parle des Gays avec la distanciation plus que nécéssaire !
C'est hilarant pour ceux qui connaissent le milieu.
Merci à notre meilleur Ami, Régis, qui ne cesse de nous trouver ci et là, des perles...
Abraham (sic) remet quelques pendules à l'Heure. 
Je ne commenterai pas plus afin de ne pas parasiter l'esprit de ce petit chef-d'oeuvre qui se suffit à lui-même.



                      "*** DICTIONNAIRE ABREGE  DU PEDE EN GENERAL ***



ACCIDENT (DE CAPOTE) : Allez directement à la case hôpital. Ne passez pas par la case départ, ne touchez pas 20 000 francs.



ACCIDENT (HYGIENIQUE) : Comme disait ma grand mère « On ne ramone pas la cheminée sans se retrouver plein de suie ». Néanmoins, quelques précautions préalables peuvent éviter de transformer votre boxer fétiche gris-gris en « marron-marron ».

ACTIF : Symptôme désignant un manque certain d’affinité avec l’idée de se faire sauter (pathologie de la virilité dogmatique) ou avec la réalité de se faire sauter (problème morphologiquement situé entre l’anus et le milieu de l’intestin grêle). Préférer « culiste » (XVIIe siècle) pour faire original.



ANULINGUS : Préférer « feuille de rose » nettement plus fleurie. Comme ses moustaches pour le chat, sert à appréhender la situation.



ARRIERE-PLAN (PHOTOGRAPHIE) : Classement des fonds de photos les plus prisés : 1. La mer (de préférence houleuse au coucher de soleil) ; 2. La piscine (mode moi accoudé au rebord). 3. La tour Eiffel (parce que Paris c’est cool). 4. La Nature (genre on dirait que je traverse l’Amazonie mais c’était juste au bois de Vincennes). 5. Le musée Guggenheim à Bilbao (sûrement parce que la bucolique station de Sitgès n'est pas loin).



(ON) BAISE ? : Façon de commencer une conversation quand je suis en forme. Ne signifie pas que je veux coucher toute de suite (ça peut attendre ce soir) mais votre réaction en dira long sur votre tempérament.



BEUR : Désignation assez floue pour désigner les ressortissants du Maghreb (parfois du Machrek). Ne se croque pas comme le petit biscuit éponyme car le beur est toujours 1. Musclé, 2. Actif 3. Dominateur, 4. Bien monté. Sauf quand il est grassouillet, passif soumis et ne bande pas. Sa peau sent parfois la fleur d’oranger.



BI(SEXUEL) : Détesté par tout le monde parce que n’arrive pas à choisir. La nature a horreur du paradoxe.



BI(SEXUEL) : Dans l’imaginaire commun, garçon actif et viril, qui peut accessoirement aimer le football. Les vrais sont logiquement passifs : A quoi bon vouloir un garçon pour ce qu’on peut très bien faire avec une « simple » fille ?

BI(SEXUEL) : Sociologiquement, garçon qui sort avec une fille et couche avec des garçons. Ou le contraire. Ou alors excellent argument markéting pour homosexuel intégral.



BITE : Appellation vulgaire pour un phallus, dont la taille se mesure selon le système métrique américain. Ne pas se concentrer que sur la taille, mais considérer aussi le galbe, la fermeté, la teinte, le revêtement, etc.



.BLACK : Nom courant pour désigner les ressortissants africains dont la couleur varie du noir plasma (télé éteinte) au café crème (une fois mélangé). Réputés montés avec un bras d’enfant, ce pour quoi les soumis en raffolent, ils sont paradoxalement souvent passifs, et – dans un autre ordre d’idée – catholiques. Voir « beurs ».



BODYBUILDE : Les garçons c’est comme la viande : trop nerveuse, elle est moins savoureuse. (Attention : la matière muscle peut vite tirer sur la matière grise)



CAVE : Fantasme de supermarché. Ceci dit, la mienne est froide, sombre, sale et m’excite terriblement.



CHAUD : Comme dans « t’es chaud ? ». 37 degrés, comme tout le monde. On devrait plutôt demander « tu tapes sur ton clavier avec une seule main ? ».

CLEAN : Désignait autrefois l’hygiène intime. Avec le temps on est allé en « profondeur » puisque fait aujourd’hui allusion au statut épidémiologique. Il y a encore des petits comiques qui s’imaginent que l’assertion « Je suis clean » remplace une capote.



COMMENTAIRE : Remarque personnelle et sans aucun intérêt que certains se sentent obligés d’apposer au bas des photos d’autrui, comme s’ils était des critiques d’art et la sus-dite photo un chef d’œuvre. Il convient d’être suffisant et péremptoire afin d’être certain de passer pour un con. (voir « Livre d’Or »)



COOL : Suprême qualité (Ex : chercher un « plan cool ») qui dissimule généralement une bêtise sans précédent. Moi j’adore les plans prise-de-tête.



FACIALE (EJACULATION -) : Pratique hautement excitante avant, jubilatoire pendant, regrettable après. Prévoir rouleau d’Essuie-tout à porter de main.



ENTREE « Pas d’entrée » : Champ d’information laissé vide. Quand il s’agit d’un critère déterminant (taille du zizi, tour de poitrine bicpetorale) c’est souvent suspect… ou plus élégant. C’est bien parfois de ménager des surprises.



EVALUATION : Comme dans « Alors t’as aimé ? ». Répondre sur le modèle « Si je dois te mettre une note, je te met x sur dix ». Ne jamais mettre plus de trois : pour poser cette question, le type ne doit pas être une lumière.



FELLATION : Comme la crème anglaise, beaucoup s’y essayent mais peu la font vraiment bien.



FIST : Pensez à enlever sa montre pour ne pas la perdre. Etape suivante : le double foot fucking (talons en avant).



FRERE (ET SŒUR ) : Quand on en vient à poser la question des frères et sœurs, il est tant d’aller trouver un autre garçon qui a une vraie vie à raconter.



GAY PRIDE : Je vois bien le côté gay, beaucoup moins le côté fier.



GHETTO : In the Marais. (ACTE 1) Un physio gaulé comme une armoire à glace avec la voie de Minnie « Non, désolé Messieurs, c’est un établissement homosexuel ici » (il regarde mes chaussures) « Vous allez pas me dire, ouh la la, que vous êtes gay ? ». Morale : On ne naît pas homosexuel, on le devient (avec un slim et des converses roses). (ACTE 2) Le patron à la sortie : « C’aurait été moi, ouh la la, je vous aurai pas laissé entrer du tout. Les garçons virils , ouh la la, ça m’excite pas du tout ». Morale : La réciproque est vraie.



HDMV : « Homme de ma vie ». Symptôme caractéristique d’un abus infantile de Walt Disney et d’un Œdipe mal terminé. On est toujours certain de l’avoir trouvé jusqu’au jour où il se casse.



IDEM « …cherche idem » : Mais alors uniquement si c’est vraiment l’identique. C’est bien connu, si la diversité avait un quelconque intérêt, ça se saurait.



INSULTES : Tellement facile de les proférer sur ce genre de chat que ça confine à la lâcheté. Si t’es un vrai dur, viens me casser la gueule en bas de chez moi.



LIVRE D’OR : Côte boursière de valorisation de la marchandise. Même nanti des meilleurs compliments, un profil, c’est comme l’industrie chinoise : plus la production est massive, plus la qualité est médiocre.



MENSONGE : Généralement sur son âge. A faire autant qu’on veut tant que ça reste crédible, sans quoi ça devient ridicule.



MILIEU : Quartier imaginaire de l’homosexuel. Personne ne veut en être, mais tout le monde va dandiner rue Sainte Croix de la Bretonnerie. A force de tirer vers le hors milieu, ce sont bien les hétéros qui défendront nos droits à la Gay Pride.



MORSURE « Je ne mords pas » : Moi, dans le genre sado-maso, je fous des claques dans la gueule à ceux qui répètent à l’infini ce genre de banalités surannées.



MSN : Messagerie instantanée pour les 12-15 ans. Certains s’imaginent qu’on va y aller uniquement pour y voir une photo d’avatar minuscule parce qu’ils sont incapables d’en charger une ici. Préférer Skype, exactement la même chose, mais fait plus sérieux.



MYTHO : Abréviation pour « mythomane », pathologie grave et relativement rare. Ici sert à désigner les lunatiques. Les vrais mythos doivent être très obéissants puisqu’il suffit de leur indiquer « Passez votre chemin » pour qu’ils le passent. Exceptionnel.



NORMAL : Etat d’un corps qu’on peine à désigner comme « athlétique » parce qu’il est souvent « moyen ». Les enfants, la norme n’existe pas, si c’est médiocre, il faut assumer.



NUIT : En partager une est un privilège réservé. La sale gueule du matin gratifiée d’une haleine fétide suffit à éradiquer les souvenirs agréables d’une soirée réussie.



PASSIF : Censé aimer la sodomie réceptive. Peuvent aussi briller par leur activité dans la passivité. (Voir Soumis). Préférer le terme caduc « bardache » (XVIe siècle) : vous ne serez pas moins salope, mais déjà moins vulgaire.



PIC : Première chose à regarder dans un profil. D’ailleurs ceux qui n’en n’ont pas n’existent pas car suspectés doivent d’être trop affreux pour se montrer. Il est de bon aloi d’en faire une avec son iphone dans la salle de bain, cuvette des chiottes en arrière plan, parce que c’est glamour.



PIC « Pas de pic, pas de réponse ». Si ceux qui n’ont pas de photos doivent être affreux, ceux qui ne répondent pas aux messages doivent nécessairement être analphabètes.



PIC. Liste des photos à éviter absolument dans son profil : « Ma bite vue d’en haut », « Mon anus au printemps », « Moi en train de sucer quatre sexagénaires dans une arrière cour », « photo tillate de moi en clubber accompagné par mes copines obèses », etc.



PLAN



- CUL : Réalité agréable mais dénomination vulgaire. Préférer « Sauterie », « Partie de jambe en l’air » ou toute autre métaphore fleurie.



- DIRECT : Film sans parole. Mieux vaut discuter après, uniquement si ce fut concluant. (Voir EVALUATION)



- CAM : Résidu de médiocrité. Laisser le cinéma aux cinéastes et louez vous un Belami.



- CRADE : (Scatologique). Etape avancée de l’intimité sexuelle ou pathologie controversée, au choix. Si sentiments, mettre une cerise sur le caca.



PROFESSION : Liste des activités tellement répandues à Paris qu’elles sont rédhibitoires : Mannequin, Acteur, Comédien, Coiffeur, Contrôleur de gestion, Décorateur d’intérieur, Artiste. A fortiori si vous avez besoin de précisez que vous travaillez avec des stars (coiffeur de Lady Gaga, Décorateur de Madonna, Comptable de Marc Jacobs, etc).



 PROFESSION : Les homosexuels sont ils davantage disposés que les autres aux professions dites intellectuelles ? Voir Charles Collé « Il n’est à présent que les sots / Qui se disent conistes / les Philosophes, les héros / ont tous été culistesi ».



PSEUDO : Le choix d’un pseudo est l’objet d’un vif débat de société. Trois écoles s’affrontent : les minimalistes (« jh75012 »), les surréalistes (« sdnkvevefs ») et les originaux (« mylène »). Dans les trois cas, ça ne sert à rien : Chattez moins, vivez plus.



REPONSE « Pas de réponse, pas intéressé » : Non, sans blague ? Et moi qui pensais qu’il était fou amoureux mais trop impressionné pour répondre. L’homme (et le pédé en particulier) comprend vite, mais faut lui expliquer longtemps : Face au silence, il persévère mais avec un déclin poli (et de préférence justifié), il se résigne (il n’a pas le choix). Pensez-y à deux fois.



REPONSES. Liste des mots qui, comme messages, ne sauraient pas constitués des réponses et seront considérés comme nuls et non avenus : « ok », « d’accord », « lol », « cool »etc.



SCRED (de « DISCRET » en verlan éludé) : Nom cool et branché pour désigner une rencontre discrète, c’est à dire qu’on ne boit pas de Blue Lagoon avec chéri dans le bar en bas de chez moi. Sexuellement, désigne tous les plans qui ne se font pas dans une cabine téléphonique ou contre la porte-fenêtre des voisins.



SERIEUX (CHERCHER DU - ) : Désigne habituellement les quêtes exclusives, exhaustives, éternelles et dogmatique. Tout ce qu’il y a de plus mortel. Alors que le sexe est quelque chose de très sérieux.



SMILEY : Banalité prêt-à-porter qui traduit généralement le manque flagrant de créativité de votre interlocuteur.



SODOMIE : Terme d’origine biblique, comme on l’oublie trop souvent. Science des profondeurs. C’est ceux qui en parlent le moins qui en font le plus. Rajouter une poignée de graviers pour pimenter.



.SOUMIS : Garçon de compagnie dont la laisse est en option. Sexuellement ennuyeux, humainement inepte.



SPERME : Réputée sucrée et hypoallergénique (voir « éjaculation faciale »). Sa consistance varie du milk shake banane à la glace vanille mais en plus chaud. Sa dégustation, symbole de la libération des années 1980, est une forme de cannibalisme proto-génocidaire.



SPORT : Nom B.C.B.G. pour désigner une hideuse salle de musculation. Ex : Cet après-midi, je dois aller au sport. La musculation est au sport ce que la branlette est au sexe et quitte à s’enfermer dans un espace puant avec quelqu’un, autant aller s’envoyer en l’air chez son voisin.



TYPE / GENRE : Coquetteries linguistiques qui dénotent un politiquement correct ridicule. Un mec n’est pas « typé black », il est black. C’est pas que tu ne « sois pas mon genre », c’est que j’aime pas ta gueule. Arrêtez de vouloir être gentil, c’est insupportable.



TROU DU CUL : Muqueuse située au cœur de la raie et plus ou moins extériorisée, se développant parfois en ramifications épidermiques plissées et moites. Zone du corps qui, même propre, prend parfois une teinte plus sombre, Un ornement pileux peut ceindre l’ensemble avec plus ou moins de grâce, etc. Cette description ne vous fait pas rêver ? Les gros plans photographiques que vous y faîtes non plus.



VIEUX : Celui qui le dit qui y est. Il fut un temps où leur on devait le respect. A quel âge entre-t-on dans la bande ? Je préfère les avoir à table qu’à coucher, mais ce n’est que mon point de vue.



VINGT- NEUF ANS : Âge officiel sur ce site de tous les garçons plutôt bien entretenus qui ont réellement entre 30 et 40 ans. A croire que la troisième décennie porte malheur.



.XXL : Ne sert à rien de mentir, on finira par s’apercevoir que vous n’êtes pas un cheval. Exiger du XXL, c’est petit joueur, un vrai dur réclame une main (que j’ai bien grosse pour le coup). "



7 commentaires:

  1. J'ai vécu de l'age de 22 ans à 38 ans dans le 4ème arrondissement de Paris, sans jamais me douter qu'on s'éclatait autant tout près de chez moi. Dommage que la réincarnation n'existe pas, je reverais de me réincarner en homme homosexuel, rien que pour entrer en contact avec ce Lincoln qui a tant d'esprit et d'humour....

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  2. J'ai vécu de l'age de 22 à 38 ans dans le 4ème arrondissement de Paris, sans jamais me douter qu'on s'éclatait autant tout près de chez moi. Dommage que la réincarnation n'existe pas, je reverais de me réincarner en homme homosexuel, rien que pour entrer en contact avec quelqu'un ayant autant d'humour (noir) et d'esprit que ce Lincoln....

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  3. Ah, ah, ah ! Merci Edith...mais tu étais naïve à ce point ?

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  4. Non je n'étais pas totalement naive car, sans entrer dans les détails, je ne me suis convertie qu'à 32 ans. Mais pour ce qui est des garçons que je croisais dans le 4ème, ça se voyait qu'ils étaient portés sur la chose dans leur allure et sur leur visage, ce qui ne manquait pas de séduction d'ailleurs... Mais pendant tout ce temps, je n'avais pas la moindre idée de l'existence des backrooms par exemple. D'ailleurs j'en ai appris de belles sur le blog des Intransigeants : je n'y aurais jamais pensé toute seule !

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  5. @Edith, convertie ? ...euh...Au catholicisme ?

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  6. Oui. Je suis une ancienne protestante de l'ERF (Eglise réformée de France) qui n'allait pratiquement jamais au culte. En revanche j'aimais entrer dans les églises pour faire une "petite prière". En 1994 j'ai entendu dire qu'il y avait un grand rassemblement catho à Lisieux avec des milliers de participants. J'y suis allée dans l'espoir de trouver un géniteur, je me disais que dans ce milieu catho il y avait sans doute peu de MST ! Je n'en ai pas trouvé mais après un ou deux jours, la présence réelle du Christ m'a semblé une évidence. C'était la Communauté des Béatitudes qui animait cette session.

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  7. Cela dit, pas question pour moi de bêcher les protestants. Il y a des choses qu'ils ne comprennent pas, mais il y a de merveilleux chrétiens parmi eux. Je pense en particulier à deux médecins de Versailles, deux frères qui continuent à exercer, alors qu'ils auraient pu prendre leur retraite il y a des années ! Les Intransigeants les traiteraient d'hérétiques, mais j'ai le sentiment, cher Le Goff, que tu auras un avis plus nuancé.

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